"Réforme des hôpitaux : qualité contre proximité ?"

Publié le par Baudouin Labrique

C'est le titre un article du Figaro à propos du rapport Larcher sur la réforme projetée pour les hôpitaux (http://www.lefigaro.fr/sante/2008/04/08/01004-20080408ART...)

"Le rapport Larcher, qui devrait servir de base à la loi sur l'hôpital, propose non pas de fermer les hôpitaux locaux, mais de les transformer en maisons de santé. Schématiquement, ce rapport envisage des regroupements d'hôpitaux, selon trois niveaux hiérarchisés. Les hôpitaux locaux, devenus des maisons de santé, réaliseraient des consultations, des soins postopératoires, de la gériatrie. " (…) Utilisons les outils de la modernité pour maintenir la qualité et la proximité dans les villages."

Tout ce qui est dit dans cet article donne unilatéralement du vent au moulin qui voudrait faire croire à l'équation suivante : plus d'offre de soins de santé = meilleure santé !  Se cache derrière ces belles intentions avec beaucoup de gesticulations, sinon d'amplifier, du moins arriver à maintenir les moyens déjà colossaux consacrés et qui, selon des sources volontairement tues par les médias, du moins européens, sont démesurés (voir ci-après).

Le Pr R. Cannenpasse-Riffard  écrit à ce sujet : " De nombreux chercheurs constatent la disproportion frappante entre le coût exorbitant et croissant qu'entraîne le système médical, sans que soit apportée une amélioration significative de la santé des populations ("Biologie, Médecine et Physique Quantique", Ed. Marco Pietteur - 2002).

Le Dr Guerra de Macedo (Directeur du Bureau Sanitaire panaméricain) écrit dans un article : "Dans le domaine de la santé, les ressources sont gaspillées, dévorées par un système de prestations dont l'objectif même est dénaturé, il est trop centralisé, trop sophistiqué, sans rapport avec les besoins des utilisateurs et essentiellement modelé par le choix des bailleurs de service, des producteurs d'équipement et d'autres 'biens sanitaires'. C'est ainsi qu'est née 'une industrie de la maladie' qui absorbe la totalité des ressources disponibles et dont le pouvoir s'accroît avec son expansion. Cette industrie s'attache (pour plus de 90 % des ressources disponibles) à ce que la restauration de la santé s'effectue par des techniques les plus sophistiquées et les plus coûteuses possible puisque c'est la maladie qui la fait vivre et non pas la santé." ("Technique et Hospitalisation", n° 453).

A propos du "volume opératoire" dont fait référence l'article commenté ici, on avance :

"Toutes les études soutiennent que les résultats opératoires s'améliorent avec l'expérience du chirurgien. «Une enquête en France a montré à propos de l'ablation de la prostate pour un cancer que le risque de décès péri-opératoire est multiplié par 3,5 lorsque le chirurgien fait moins de 50 ablations par an par rapport au chirurgien qui en réalise plus de 100 par an», ajoute le professeur Guy Vallancien. " (…)  Le même genre d'observation a été fait par des enquêtes internationales pour la chirurgie du cancer du sein notamment."

On occulte évidemment dans le libellé ce qu'il faut entendre exactement par "risque de décès" !

On se garde ainsi d'informer d'un tel chiffre embarrassant qui pourrait montrer l'étendue concrète de ce désastre chirurgical : on ne vous dira conséquemment pas combien précisément de gens meurent effectivement après avoir été opérés par un chirurgien qui fait, en l'occurrence, "moins de 50 ablations par an", ni à fortiori d'un chirurgien qui fait "mieux" et donc, "qui en réalise plus de 100 par an !" On manipule (ici encore) de telles statistiques qui positivent ce qui est pourtant véritablement dramatique : les  conséquences trop souvent iatrogènes des opérations chirurgicales (pour ne se limiter qu'à parler de cet aspect des soins de santé) !

Cette fois encore, les médias qui présentent ainsi (tendancieusement) de telles sources  dans le but (encore) de montrer la science médicale conventionnelle sous un jour qui (ne) lui est (que) favorable mais une telle attitude dénote de nouveau un asservissement aux lobbies pharmaceutiques et industriels et dont toute cette gratuite publicité concourent indirectement mais sûrement à augmenter leurs colossaux bénéfices !

Voici d'autres statistiques dignes de foi, et provenant de sources qui jouissent d'une reconnaissance officielle incontestée mais que dont les médias rechignent bien évidemment à diffuser. Elles ont incontestablement mis en exergue les conséquences dangereuses et, même, franchement mortifères que toute cette gabegie financière entraîne et qui viennent en totale contradiction avec le précepte fondateur de toute déontologie médicale le Primum nil nocere du serment d'Hippocrate.

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Le très sérieux "Journal of the American Medical Association" (JAMA) (N° 284 du 26 juillet 2000) a établi que la 3ème cause de mortalité, aux Etats-Unis, était "les médecins et la pharmacie" (effets mortels des traitements et médicaments) : 250.000 morts par an, sur la seule prise en compte des malades hospitalisés ; mais lorsqu'on décompte la totalité des morts de « maladies » iatrogéniques, à l’hôpital, ce chiffre dépasse les 280.000 morts par an. Avec les morts provoqués par la chimio & radiothérapie, cela devient alors la 2ème cause de mortalité (USA) !

De tels chiffres sont plus que transposables en France vu l'apparentement des systèmes officiels de santé (d'ailleurs bien plus étendu en France) ; avec une proportion de 1/1000 on arrive alors au moins à 60.000 morts par an et donc quelque chose comme le crash total d'un avion de la capacité d'un Airbus A 320 tous les trois jours, rien que pour la France ! Prendriez-vous encore l'avion dans de telles conditions ?

 

Voir aussi cet autre rapport américain, publié en mars 2004 dans "Life Extension Magazine", qui a fait le point de cette évolution, en rassemblant toute la littérature médicale des États-Unis dans une étude rigoureuse et détaillée. Selon ce rapport, intitulé "La Mort par la médecine" établi par le Dr Gary Null, le Dr Carolyn Dean, le Dr Martin Feldman, le Dr Debora Rasio et Dorothy Smith, docteur ès sciences, "la médecine conventionnelle est devenue LA PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ HOSPITALIÈRE aux Etats-Unis", (qui comptaient 230 millions d’habitants en 1990 et un peu plus de 281 millions au recensement d’avril 2000). De tels chiffres sont aisément transposable voire aggravé en ce qui concerne l'Europe vu un de plus larges accès et bénéfice des systèmes en place des soins de santé pour la population.

Voici les chiffres de ce rapport :

"1) Patients souffrant d’effets secondaires des prescriptions de l’hôpital : 2,2 millions par an.                            

2) Antibiotiques inutiles prescrits pour infections virales : 20 millions par an.

3) Procédures médicales et chirurgicales inutiles : 7,5 millions par an.

4) Hospitalisations inutiles : 8,9 millions par an.

5) Morts causées par la médecine conventionnelle 783.936 dans l’année 2003."

(Cf. d'autres sources indiscutées concernant les multiples effets iatrogènes des traitements médicaux : http://www.retrouversonnord.be/Chimiotherapie.htm )

La revue "Science et Avenir" (XII/2006) a osé publier, dans un dossier de 5 pages qu'en France, "le système de pharmacovigilance, chargé de détecter et prévenir les effets secondaires des traitements, n’en décèlerait que 5 %.(…). Les médicaments tuent plus que les accidents de la route." Il faut observer (ce qui n'est pas pris en compte ici) que, d'après de nombreuses statistiques, les médicaments ont aussi une incidence marquante sur le nombre d'accidents (pas seulement sur la route), lorsque les conducteurs sont sous leur emprise ! Ce facteur ne fait alors qu'aggraver leur influence néfaste dans de telles conditions.

A la lecture de tels chiffres plus qu'alarmants mais que peu de médias oseront publier, on pourrait donc légitimement sinon la soutenir, du moins proposer comme matière à réflexion l'équation suivante : "moins d'offre de soins de santé = moins d'effets mortifères et moins de dépenses" !

Cela permet aussi, pour celui qui n'a pas d'œillères, une relecture plus éclairée de l'article commenté ici : on peut alors mieux jauger des échecs cuisants et (trop) iatrogéniques de la médecine (notamment) opératoire et s'étonner alors qu'une refonte de toute le système ne soit pas enfin prise en compte ; à la clé, moins de morts et moins de coûts !

Mais alors me direz-vous, pouvez-vous proposer quelque alternative au "tout aux traitements conventionnels" ?

Il n'est évidemment pas question de supprimer tout ce qu'apporte la science médicale conventionnelle ! A ce titre, il faut souligner l'efficacité de la médecine urgentiste qui permet, certes, de sauver beaucoup de vies.

En revanche, cette médecine caduque prend encore en compte bien trop peu les liens psychisme-corps déjà largement discourus dans les articles précédents ; ils ont montré que les maladies (pour leur presque totalité) ne sont pas causées par des éléments matériels, suivant la pensée unique véhiculée dogmatiquement par cette (partie de la) science médicale matérialiste et rationaliste qui continue à s'acharner obstinément à nous faire croire ; ce qui génère les maladies est à trouver dans des facteurs psychiques (cf. la Physique Quantique, en phase avec les apports de la psychobiologie moderne, cf. www.psychobiologie.eu).

Voici cette nième confirmation donnée par le Dr P.-J. Thomas-Lamotte au travers de son tout dernier livre "Et si la maladie n'était pas un hasard" (qui vient de paraître) :

"Après avoir examiné plus de 20.000 patients au cours de sa carrière, le docteur Thomas-Lamotte, neurologue français, a développé une approche différente du symptôme de ses patients : pour lui, la plupart des maladies que nous développons ont pour origine une émotion inavouée et le simple fait de comprendre ce mécanisme nous permettrait déjà de les éviter. L’expression populaire « s’en rendre malade » trouve dans ce livre sa plus belle illustration avec les clés pour décoder nos déceptions et comment les empêcher d’agir sur notre corps." (Extrait de la plaquette annonçant le livre).

Il existe maintenant des approches psychothérapeutiques adaptées et performantes qui aident efficacement les patients à arriver à (se) guérir de maladies aussi graves que des cancers (à condition que le point de non retour ne soit pas atteint).

Le grand psychologue allemand Carl Jung soulignait déjà : "La maladie est l'effort que la nature fait pour me guérir" et donc autant considérer cet effort comme positif et constructif plutôt que de se conformer à une option fataliste, réductrice et matérialiste de la maladie !

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS),  "Les coûts d'une psychothérapie de qualité sont plus que compensés par la diminution du nombre des consultations médicales, de la consommation de médicaments, du nombre d'hospitalisations, du nombre de journées d'absence au travail et de celui des rentes AI. (…) Un entretien avec un médecin ne constitue pas une psychothérapie qualifiée." Source : Fédération Suisse des Psychologues (FSP) & Association Suisse des Psychothérapeutes (ASP) (http://www.psychologie.ch/index.php?id=239&L=1 )

"Rappelons enfin qu’à l’heure actuelle, les psychothérapeutes (…)  ne coûtent rien à l’État et lui rapportent, au contraire, des recettes sensibles. Leurs séances ne sont pas remboursées, ils ne prescrivent pas de médicaments, ils permettent d’éviter ou de réduire de nombreuses hospitalisations, voire certaines incarcérations. L’ensemble de l’économie ainsi réalisée sur le budget national est difficile à chiffrer avec précision, et les estimations varient de 2 à 3 milliards d’euros par an..." (Source : http://www.ff2p.fr/fichiers_site/accueil/actualite/psy_pe... )

"Qualité contre proximité" peut-on encore lire dans cet article du Figaro : on voit que, tant qu'on continuera à ne penser que bien scotchés sur les sacro-saints objectifs d'une politique de santé unilatérale, on s'enferrera, d'une manière irraisonnable pourtant, à privilégier la voie la plus coûteuse et, pour le moins contestable, au niveau de l'efficacité !

Baudouin Labrique

www.psychobiologie.eu

Publié dans SANTE

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